Perception des habitants des tours d’habitation actuelles et les nouveaux types d’habitations

 

Contrairement à certaines critiques de l’urbanisme moderne, une bonne partie des gens qui habitent le quartier possèdent un sentiment d’appartenance aux grandes tours d’habitations. En effet, ils apprécient la hauteur de ses tours qui permet de dégager un grand espace vert au sol. De plus, ces grands espaces permettent une certaine intimité entre les différentes tours (espacées de 160 à 200m). Malgré que les tours bloquent certaines percées visuelles perçues à l’intérieur du quartier, les personnes qui habitent les tours apprécient particulièrement la vue et l’entrée de lumière naturelle. Cette configuration permet entre autres une ventilation naturelle puisque les logements sont transversaux. Cependant, seulement une partie privilégiée de la population avait accès à ses avantages. Ceci dit, certaines personnes considèrent que ces avantages se perdent dans les nouveaux types d’habitation du projet de renouvellement urbain. Celles-ci sont moins hautes (majoritairement R+5 et R+6 contrairement à R+15). Ces habitations seront donc beaucoup plus rapprochées (perte d’intimité et d’espaces verts au sol) et n’auront plus la vues que les tours procurent. (Adam, 2010) Néanmoins, ces résidants sont sensibles aux nombreux problèmes sociaux et économiques qu’engendrent les barres d’habitations. La diminution de logements par immeuble (passant de 350 à 25) est considérée comme positive car cela va favoriser le « fonctionnement sociale en limitant la concentration des problèmes » (Adam, 2010).

 

Perception des habitants des anciens espaces publics et les nouveaux

 

Les habitants du quartier de La Duchère sont très attachés aux parcs verts. Grâce à ces espaces, les Duchérois ne perçoivent pas l’importante densité du quartier. En détruisant les tours d’habitations, les intervenants réduisent également la quantité d’espaces verts, ce qui déplaît aux habitants. De plus, ils regrettent la perte d’arbres qu’ils considèrent comme étant des « poumons verts » (Adam, 2010). En contrepartie, l’amélioration des grands parcs conservés (notamment le parc du Vallon) avec de nouveaux matériaux plus nobles et des nouveaux mobiliers urbains réjouissent les Duchérois. Néanmoins, cette amélioration ne compense pas la perte des grands espaces verts. Cependant, lorsqu’on regarde de plus près la disposition des espaces verts dans la nouvelle configuration, on se rend compte que seulement 1360m2 d’espace vert est perdu, ce qui constitue une très faible proportion (Adam 2010). Les espaces verts sont toujours présents, mais sont pour la plupart du temps plus petits et plus resserrés autour des habitations (plus privés).